Jardin botanique de Deshaies
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Grand-Bourg

Marie-Galante - 5 409 Hab.

 

Grand-Bourg : énergie partagée en pays cannier.

Centre administratif et commercial de l'île, avec une superficie de 55,50 km 2 et une population de 5530 habitants, Grand-Bourg partage l'histoire de Marie-Galante avec ses deux voisines, Saint-Louis et Capesterre. Ce destin commun ne l'a cependant pas empêchée de développer ses propres atouts. C'est bien avant notre ère que cette région était habitée puisqu'on a retrouvé sur le site de Folle Anse des traces d'occupation de populations amérindiennes saladoïdes (céramique Huecan Saladoïde, dont la particularité est de n'être pas peinte mais ornée de modelages et incisées). Au IIIè siècle, les Arawaks vivaient sur l'île, qu'ils appelaient Touloukaéra. Les Caraïbes l'occupèrent au IXè siècle et lui donnèrent pour nom Aïchi. Les populations amérindiennes vivaient de la pêche, cultivaient le manioc ainsi que le coton et connaissaient l'usage des plantes médicinales. L'île fut baptisée le 3 novembre 1493 Maria Galanda, lors du second voyage de Christophe Colomb, prenant ainsi le nom de sa caravelle qui aurait accosté à Anse Ballet. Il n'y resta pas, préférant se diriger vers la Guadeloupe. C'est vers la moitié du XVIIè que les Français commencèrent à s'y installer. On retiendra pour l'anecdote que Constant d'Aubigné, père de celle qui allait devenir Madame de Maintenon (épouse secrète de Louis XIV) fut gouverneur de Marie-Galante en 1645. L'économie coloniale développa sur l'île les cultures du tabac, de l'indigo, du café et du coton. Mais la cohabitation entre colons et Caraïbes se termina mal. En 1660 un traité de paix fut signé et les Caraïbes se retirèrent à la Dominique et Saint-Vincent. Le rachat de Marie-Galante en 1664 par la Compagnie des Indes Occidentales et l'introduction de la canne (1655) incitèrent les planteurs à miser sur cette activité pour accroître leurs revenus. En 1674, l’île devient officiellement une dépendance de la Guadeloupe. A cette époque elle comptait déjà douze moulins à sucre. Ouverte sur la mer, appelée Marigot jusqu’en 1790, construite autour du site de La Savane, devenu aujourd'hui Grande Savane, Grand Bourg subit entre 1675 et 1816, date à laquelle l’île devint définitivement française, les attaques des Hollandais et des Anglais (1675, 1689, 1691, 1702, 1759). Pillages, carnages et incendies se succèdent. Au début du XVIIIè siècle, l'économie sucrière se développe remplaçant petit à petit les autres cultures. En 1738, on dénombre cinquante quatre sucreries. Outre les conflits avec les Anglais, la fin du XVIIIè connaîtra une succession de soulèvements d'esclaves. En 1818 un peu plus d'une centaine de moulins à vent broyant la canne fonctionnent sur Marie-Galante méritant ainsi son nom de “l'île aux cent moulins“.  Le jus qui en était tiré était transformé en sucre ou en rhum. Aux moulins actionnés par des bœufs, succédèrent les moulins à vent à partir de 1780, eux-mêmes remplacés par des moulins à vapeur vers 1883. La canne couvrait alors près de 70% des surfaces cultivées. C'est en 1826 que la famille Bielle crée une sucrerie qui deviendra plus tard distillerie. En 1838, un incendie dévasta Grand-Bourg et, en 1843, l'île fut touchée par un tremblement de terre. Progressivement, les petites sucreries sont restructurées en usines sucrières. L’usine de Grande Anse est créée en 1845. Le deuxième décret de l'abolition de l'esclavage en France est signé le 27 avril 1848. L'événement aux importantes conséquences sur le plan social et économique donnera lieu à des manifestations de joie mais aussi à des confrontations violentes, comme ce fut le cas lors des élections législatives de 1849, quand les forces de l'ordre réprimèrent au morne Rouge les affranchis ou lors de l'épisode de la mare au punch à l'Habitation Pirogue. L’usine Roussel à Trianon ouvre en 1860. Elle fermera 14 ans plus tard touchée par la grande crise du sucre de la fin du XIXe siècle qui, ajoutée au cyclone de 1865 et à l'épidémie de choléra plongera la population dans la misère. En 1901 Grand-Bourg est à nouveau ravagée par les flammes. Mais dans les années 1910 et suivantes, l'économie sucrière repart. L'embellie retombe à partir de 1928, année du terrible cyclone, avec de fortes tensions sociales. En 1932, l'usine de Grande Anse est détruite par un incendie et c'est en 1946 que ferme l'usine de Pirogue. L’année 1961 annonce le début de la réforme foncière.
Aujourd’hui, l’économie de Grand-Bourg qui accueille sur son territoire l'usine de Grand Anse et les distilleries Bielle et Poisson est toujours tournée vers la canne à sucre qui représente plusieurs milliers d'emplois sur l'île. Le rhum blanc agricole titrant 59°, bénéficie d'une appellation d'origine. Avant tout agricole (2 000 ha exploités dont 1 100 en canne), Grand-Bourg connaît aussi une activité de pêche. Les nombreux vestiges, moulins, habitations coloniales et anciennes sucreries font partie du patrimoine et s'intègrent dans les circuits de visite, le tourisme étant devenu pour la commune une activité vitale. Grand-Bourg adhère à la charte Pays signée en 1994 qui favorise l'action coordonnée des communes la composant et valorise la production locale. Elle est fière d'être la commune des deux poètes réputés Guy Tirolien, 1917-1988 engagé dans le combat de la Négritude aux côtés de Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire et Bernard Leclaire, 1959, poète romancier, dont les œuvres chantent avec talent Marie-Galante.

Visite de Grand-Bourg.

Grand-Bourg, terre de canne, a préservé avec fierté les témoignages de son passé, des dizaines de moulins, les restes d'anciennes sucreries, des lieux emblématiques devenus symboles de résistance, de vieilles demeures de colons, des paysages de cannes à pertes de vue et un traditionnel sens de l'hospitalité. Commune la plus peuplée de l'île, elle est considérée comme la capitale puisque disposant sur son territoire des principales administrations. Tôt le matin, la ville s'anime et l'on peut musarder dans les rues où les constructions en béton côtoient avec une certaine harmonie maisons typiques, commerces traditionnels et boutiques d'artisanat. La Place Victor Schœlcher abrite plusieurs édifices publics dont la mairie et le palais de justice construits dans le style de l'architecte Ali Tur 1930/31. La rue Beaurenom conduit à la place de l'église Notre Dame de Marie-Galante (XIXè et XXè). Au marché installé sur la place, les marchandes proposent fruits et légumes du pays. Après la gare maritime, on se retrouve au port, toujours animé, où les marins déchargent prestement le produit de leur pêche, réparent leurs filets et préparent leur prochaine sortie en mer. Le Boulevard de la Marine, conduit à la N9. La sympathique plage du bourg est dotée d'un centre nautique récemment inauguré. En bord de route se trouve Kreol West Indies, lieu incontournable pour découvrir l'histoire et la culture des Antilles. Prendre la N9, puis route à droite après 1 km en direction du Château Murat, ancienne demeure de maître du XVIIIè et écomusée de Marie-Galante. On retombe sur la route du littoral D203, Les Basses et son aérodrome. La voie en face monte sur le plateau en direction de Thibault (ancienne habitation sucrière où Charles-François Bonneville, ancien maire de Grand-Bourg, tenta à la fin du XIXè d'expérimenter la culture du coton longue soie) pour rejoindre la N9 au niveau de Vidon. Après 4 km en direction de Grand-Bourg (la fameuse mare au punch de l'ancienne habitation Pirogue est toute proche), prendre à droite à travers les champs de canne, Distillerie Bielle (Visite et dégustation). La D204 passe par la route de campagne de Port-Louis (ancienne distillerie) et Faup (belle vue sur les Saintes et la Basse Terre). S'aventurer dans le centre de l'île par les petites routes pittoresques sur les plateaux accidentés constellées de mares, au milieu des dolines vers Bonnet, Vanniers, Saint-Marc, Mouessant ou emprunter les sentiers pédestres permet de découvrir une végétation exceptionnelle, philodendrons, génipas, balisiers… Depuis la route, vue sur plusieurs moulins en ruines. On descend par Canada pour rejoindre la N9, pile en face de l'usine sucrière de Grande-Anse. En direction de Saint-Louis, la Distillerie Poisson où s'élabore le célèbre rhum du Père Labat. A Siblet, on peut rejoindre le sentier pédestre des Sources, qui longe une partie de la Rivière Saint-Louis. Une petite incursion dans le bourg de Saint-Louis permet de retrouver la route du littoral D206 qui longe la longue bande de sable de Folle Anse jusqu'au port de marchandise du même nom. C'est ici qu'a été découvert en 1963 un site amérindien. De l'autre côté les grands espaces de marais et de forêt marécageuse des mangles de Folle Anse et Poisson qui s'étendent sur 450 hectares constituent un biotope protégé. Sur la N9 vers Grand-Bourg, les vestiges de l'Habitation Roussel-Trianon, beaux bâtiments en briques et moulin. S'appuyant sur une politique raisonné en matière de développement touristique, Grand-Bourg dispose d'un réseau d'hébergements adapté au tourisme vert et développe un programme d'animation culturelle et artistique permettant d'accueillir visiteurs locaux comme internationaux tout au long de l'année. Le moment fort étant le Festival Terre de Blues qui se tient chaque année à la Pentecôte. Cartes de Guadeloupe touristiques Chemin Bleu et plans-guides de villes disponibles à l'Office de tourisme.

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