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Moulin de Dampierre

Moulin - Le Gosier

Construit sur l’habitation du même nom au début du XIXè siècle, ce moulin à vent, qui succéda à un moulin à bêtes, fonctionna jusque vers 1880. De forme tronconique, conçu selon le modèle du moulin à tour, le plus répandu en Guadeloupe, il comportait une charpente mobile pour orienter les ailes et comprenait trois ouvertures cintrées en pierre de taille dont la plus grande servait à l'introduction des mécanismes (arbres, rolles, châssis…). Ne se visite pas.

Les moulins à vent connus depuis le XIIè siècle en Europe et bien plus tôt encore en Asie (Afghanistan), sont apparus au début du XVIIIè siècle (1730) en Guadeloupe, soit moins d'un siècle après l'arrivée de Français en 1635. Toutefois, leur utilisation commença réellement à se développer vers le troisième quart du XVIIIè. Parmi les différents moulins à vent, c'est le moulin tour, sorte de tour en maçonnerie comprenant une charpente mobile pour orienter les ailes, qui est le plus répandu en Guadeloupe même si l'on a aussi construit des moulins en charpente, notamment à Marie-Galante. Afin de pouvoir placer les ailes face au vent, les moulins possédaient une particularité commune : la toiture orientable qui pouvait tourner au sommet de la tour sur un chemin de roulement entaîné par une queue en bois longue d'une dizaine de mètres : la guivre. De l'intérieur du toit sortait une arbre horizontal, sur lequel étaient fixés des ailes asymétriques. La puissance de l'arbre en rotation était tranmise par un  système d'engrenage et d'arbres en rolles métalliques (XIXè) situés sur leur châssis en bois et à la base de la construction. Le moulin à vent était ainsi composé d'une douzaine d'éléments distincts.  Le “chapeau“ ou la calotte, qui désignait le toit. Pour le moulin à tour, il est mobile et glisse sur un chemin dormant, sorte de rail en bois, ou bien un système formé de patins glissant dans une entaille creusée dans la pierre du corps du moulin. Le chapeau conique ne débordait pas de la tour afin de mieux résister aux vents. Le “fût“ est le nom donné au corps du moulin en forme de tour. Elle pouvait être cylindrique, forme la plus répandue en France, mais aussi tronconique avec à l'intérieur un vaste espace destiné à recevoir plusieurs paires de meules. Il y a aussi des moulins de forme polygonale, souvent à huit côtés. La “queue“, aussi appelée guivre ou gouvernail, est une longue tige de bois, solidaire du chapeau, qui permettait d'orienter les ailes face au vent. Elle sera plus tard remplacée par un système de chaîne sans fin, agissant sur une crémaillère, ou par une manivelle fonctionnant sur le même principe. Les “ailes“, au nombre de quatre, jouent le rôle de moteur. Chaque aile est composé d'un axe médian, la vergue, qui supporte des barreaux transversaux. Cet ensemble, le lattis, était  munis de volets en bois, ou de toiles tendue, en lin ou en chanvre, deux par aile. L'“arbre“, axe en bois, est un élément essentiel du moulin, car il transmet l'énergie diffusée par le mouvement des ailes aux meules grâce à un système d'engrenage. La tête de l'arbre est traversée par les vergues des ailes. Le “rouet", partie de l'arbre moteur est constitué d'une grande roue dentée située sur le même plan que les ailes. Au contact de ses dents en bois appelées alluchons, elle entraîne un engrenage horizontal : c'est le système du renvoi d'angle. La “lanterne“ dénommée aussi pelote ou fusée, faite de deux plateaux circulaires en bois, reliés par sept ou neuf fuseaux, transmettait le mouvement du rouet aux meules. Les “meules“ fonctionnent par paire. La fixe est nommée "dormante" ou « glissante »,est en dessous, la mobile "volante" ou "vivante", au-dessus. Ce qu'on appelle “gros fer“ est l'axe métallique, solidaire de la lanterne. Il transmet le mouvement à la meule mobile, quand il n'y a qu'une paire de meules, ou au hérisson, une grande roue dentée qui sert d'intermédiaire quand il y a plusieurs paires. La “trémie“, placée au-dessus des meules, est une sorte de caisse en forme d'entonnoir qui contient la matière à broyer (cannes ou grains). Les meules ne doivent jamais tourner à vide. Dans le cas de broyage de grains, ce qu'on appelle “blutoir“ est un grand moule tapissé de soies, les laizes dans lequel la farine et le son sont tamisés pour être triés au sortir de la meule. Enfin, la “goulotte“ est un tuyau de bois par lequel s'écoule le jus (ou la farine) jusqu'au rez-de-chaussée, où il est récupéré.

Moulin de Dampierre, vestige d'un passé cannier caché au milieu d'une zone résidentielle
Moulin de Dampierre, vestige d'un passé cannier caché au milieu d'une zone résidentielle
Moulin de Dampierre - Le Gosier : trois ouvertures cintrées en pierre de taille
Moulin de Dampierre - Le Gosier : trois ouvertures cintrées en pierre de taille
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